Le PER pourrait-il être remplacé par d’autres placements financiers pour la retraite ?

Le Plan d'épargne retraite (PER), bien qu'il soit un outil précieux pour préparer sa retraite, pourrait éventuellement perdre de son attractivité aux yeux d’une certaine catégorie d’épargnants. En l’occurrence, ceux à forte imposition, car ceux-ci se serviraient du PER comme levier de défiscalisation grâce à la déductibilité de leurs versements qui est opérée sur leur assiette imposable. En effet, suite au récent rapport de la Cour des comptes, il se pourrait que les atouts fiscaux du PER soient revus et corrigés, mais en défaveur des épargnants souhaitant fortement défiscaliser.

 

Le rapport de la Cour des comptes rendu le 7 novembre

Selon le rapport de la Cour des comptes, les déductions fiscales pèsent lourd sur les finances publiques : au moins 1.8 Md€ en 2022. Ce, pour le PER individuel, tandis que des coûts supplémentaires sont générés pour le PER collectif. En ce qui concerne les encours, ils sont de 292.7 Md€ au 31 décembre 2023.

Dans les grandes lignes de ce rapport figurent le bilan sur le développement de l’épargne retraite, les coûts générés issus des finances publiques et l’impact du PER sur le financement de l’investissement productif.

Toujours selon ce rapport, l'épargne retraite par capitalisation en France est davantage un outil de placement qu'un complément à la retraite obligatoire. Son intégration dans le système de retraite global reste problématique. Les avantages fiscaux qui l'accompagnent généreraient un coût important, sans que son impact sur la pérennité du système de retraite soit clairement évalué.

Par ailleurs, la Cour des comptes a rendu dans son rapport un point marquant concernant le réel profit dont bénéficient les épargnants aisés et âgés.

En bref, la Cour des comptes fait état d’une efficacité limitée de l'épargne retraite en matière d'investissement ainsi que de son caractère inégalitaire. Ce qui appelle à un “resserrement des avantages fiscaux”. Pour améliorer ce dispositif, la clarification de ses objectifs est donc de mise, en plus du renforcement du suivi. Toujours est-il que l'investissement dans les PME est toujours encouragé, comme prévu initialement par la loi PACTE.

 

Quid du PER et des autres placements pour la retraite ?

Le PER n'est pas le seul placement financier disponible et il est tout à fait légitime de se demander si d'autres solutions pourraient être plus adaptées en fonction de sa situation personnelle et de ses objectifs.

En effet, les besoins en matière de retraite évoluent constamment. L’espérance de vie s'allonge, les modes de consommation changent et les régimes de retraite traditionnels sont parfois remis en question.

Par ailleurs, le marché financier est en constante mutation, proposant une multitude de produits d'investissements plus ou moins complexes. Il est donc naturel de vouloir comparer et choisir l'option la plus pertinente.

Soulignons aussi que chaque individu se démarque par sa propre situation financière unique, des objectifs de retraite différents et une tolérance au risque propre. Il est essentiel de trouver un placement qui corresponde à son profil.

Remarque : le PER est le placement par excellence en termes de portabilité. Il regroupe en effet 3 compartiments adaptés aux mutations professionnelles tout au long du parcours de carrière de chacun. Le PER individuel pour tous, le PER collectif pour les salariés d’entreprise et le PER obligatoire pour les cadres et les dirigeants d’entreprise.

 

Quelles alternatives au PER ?

Plusieurs alternatives au PER peuvent être envisagées, chacune présentant des avantages et des inconvénients spécifiques. Citons entre autres l'assurance-vie : elle se démarque par une grande flexibilité en termes de modalité de sortie. Tout comme le PER, elle propose une large gamme de supports d'investissements (fonds en euros, unités de compte). Sa fiscalité est aussi avantageuse et tandis que la possibilité de transmission du capital aux héritiers rejoint ses points forts.

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